J’ai envie de partir.
Ca ne fait pas longtemps que cette question me trotte dans la tête. En fait, c’est arrivé avec une mauvaise nouvelle : « Vous n’êtes pas habilité à recevoir l’aide financière du Conseil Général, à moins de prouver que vous avez validé votre année précédente. »
Bon, je n’ai pas validé mon année précédente. Notamment parce que j’ai passé un concours pour une école de cinéma. C’est pas rien, une école. C’est mieux qu’une fac où l’on ne jure que par des théoriciens aux noms plus inquiétants les uns que les autres.
Bref, je vais tenter un recours. Je lance la pièce. Pile je pars, face, je reste.
Qu’est-ce qui me permet de parier ? Mon boulot. Ce petit boulot qui semblait ne pas payer de mine. 2,5€ l’article de cinq lignes, qui me rapporte 450€ quand je bosse au minimum.
Ce boulot qui est le job dont je n’aurais même pas imaginé rêver, qui ne devait être qu’un job d’été, qui s’étend un peu après, qui pourrait finalement durer des années.
Il m’apporte tout ce que je peux rechercher : le voyage, l’écriture, la photographie et même la vidéo.
Face au petit boulot : l’école. Elle mène à un stage, elle enseigne des notions de tournage, de montage et de son, elle est professionnalisante.
Cela dit, une profession, c’est aussi professionnalisant. Si on me garde alors que je fais des petits articles sans grand talent, pourquoi ne pas me lancer alors pleinement pour écrire des articles dont je pourrai être fier ?
« Oui, mais s’ils n’ont plus besoin de toi, ils te jetteront. Tu seras sur le cul à l’autre bout du Monde. »
Ok, c’est probable. Après, ça ne tient qu’à moi de me rendre indispensable. Si je rédige de supers articles, si je me rends indispensable, pourquoi me jetteraient-ils ? Ils sont quand même en train de me garder en temps de crise ! Puis, tant que j’ai ce job, pourquoi ne pas en profiter pour gagner beaucoup d’argent dès le début. Ecrire assez d’articles pour gagner des 2000€ mensuels, mettre de côté, vivre sans loyer, sans facture dans des pays où la vie est bon marché.
Je mise tout sur le lancer de pièce.
Pile, ma bourse ne tombe pas, j’estime n’avoir pas assez d’argent pour finir mon année scolaire et je pars vivre ma vie de voyageur.
Face, ma bourse tombe, j’ai de quoi vivre jusqu’à la fin de l’année. Je continue et vois la nouvelle donne.
La pièce est lancée.
Je crois qu'elle est truquée.
Saturday Morning Breakfast Cereal - Leisure
Il y a 9 heures
1 commentaire:
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